Participation au concours Dis-moi 10 mots… qui ne manquent pas d’air (mis à jour)

Les élèves de la classe de 5C participent à l’opération « Dis-moi dix mots ».

Organisée par le Ministère de la Culture, cette opération de sensibilisation à la langue française invite chacun à jouer et à s’exprimer sous une forme littéraire ou artistique.

Chaque année, le concours Dis-moi 10 mots invite à découvrir une thématique destinée à transmettre un message sur la langue française. Dix mots l’illustrant sont choisis. L’édition 2020-2021 invite chacun à s’inspirer des mots qui évoquent l’air sous toutes ses formes.

aile, allure, buller, chambre à air, décoller, éolien, foehn, fragrance, insuffler, vaporeux

Les élèves de la classe de 5C se sont penchés sur ces 10 mots et voici quelques productions bien inspirées : créatives, engagées, humoristiques, graphiques, poétiques ou narratives…

Des poèmes ont été écrits, un conte a vu le jour, des illustrations ont été dessinées, et un jeu vidéo a été programmé. Le jeu que les élèves vous présentent aujourd’hui s’appuie sur l’histoire de Corbac le Corbeau, une création originale de la classe, et que vous pouvez lire ou relire à partir du jeu. Bravo aux élèves pour leur inventivité et leur créativité !

Pour découvrir le jeu, cliquer ici

Corbac le Corbeau – jeu vidéo

Les empereurs ailés

En ne manquant pas d’air,
Nous vivons.
En battant des ailes,
Les oiseaux iront :

En leur belle allure,
Entre la terre et l’espace,
Ils vivent et se rassurent,
Se divertissent en moineau, mouettes et rapaces.

Avec leurs ailes vaporeuses,
Fruits de l’évolution,
En voie de disparition,
Ces espèces sont silencieuses

En voyant ces êtres ailés
Qui ont colonisé les airs,
L’être humain a toujours rêvé,
De les accompagner.

En les réduisant en un rien,
Pourquoi ?
En faisant tout ce qui n’est pas bien,
On se demande qui est le roi.

En volant, les hirondelles inspirent l’air pur,
pensant que cela est la fragrance de l’azur,
Mais cette odeur est celle de l’industrie et de la destruction des forêts
Quand une nouvelle usine nait.

Le foehn les emporte dans les montagnes,
Les aide à voler ; 
Seul lui les accompagne
Lui seul qui sait ce qui est vrai

Observant ces êtres éoliens,
Volant dans le ciel lointain,
Les voitures foncent à vive allure :
Bientôt il n’y aura pas d’air pur.

Uniquement des chambres à air vides et lourdes,
La terre semble perdre sa bravoure.
Les oiseaux essaient de décoller de cette terre polluée,
Battant des ailes sans cesse, sans nulle part arriver.

Nous pourrons être à la place des oiseaux si on continue de buller,
Il faudra agir, sinon cela va nous frapper.
Et en agissant vaillamment,
Nous pourrions arrêter cela à temps.

Corbac le corbeau

Corbac était un corbeau normal qui avait un ami fidèle, Léon le caméléon. Ils se connaissaient depuis toujours. Il avait aussi un autre ami, Spick le cactus.

Ce que vous ne savez pas c’est que Corbac a vécu une histoire passionnante. Il est allé dans les nuages avec un vélo…

C’était un jour comme les autres, et Corbac allait voir son ami Léon le caméléon.

Mais en chemin, il croisa Spick le cactus qui, malheureusement pour Corbac, était trèèèèès en colère contre lui. Ils s’étaient disputés la veille et apparemment, Spick en voulait encore à Corbac. Quand ils se croisèrent, Corbac le salua avec beaucoup d’hésitation : « – Sa…Salut Spi…Spick ! T…Tu m’en veux enc…encore ? ».

Mais au lieu de répondre, Spick planta ses épines dans l’aile de Corbac.

L’aile se déchira et Corbac poussa un énorme cri de souffrance et de désespoir (c’était son aile préférée). La douleur était insupportable et il laissa couler quelques larmes.

Son premier réflexe fut de courir chez Léon le caméléon, qui, comme vous le savez, était son meilleur ami. Mais c’était aussi le meilleur inventeur de toute la vallée !!!

Quand Léon l’aperçut, il courut immédiatement chercher un magazine sur lequel il y avait… une photo de vélo ! Corbac s’énerva alors :

« – J’arrive avec mon aile préférée déchirée, et toi tu m’amènes un magazine avec une photo de vélo, en plus de la marque “Spick et Mick” !!!

– Mais non, voyons ! C’est évident !! On va te fabriquer un vélo volant !!! »

Corbac n’en revenait pas. C’était la meilleure idée qu’il n’avait jamais entendu de toute sa vie !

Et c’est ainsi qu’ils se mirent au travail. D’abord, ils insufflèrent de l’hélium dans la chambre à air du vélo. Ensuite, ils le peignirent pour qu’il ait une super allure. Il était bleu turquoise avec des éclairs jaunes.

Quand ils eurent fini, Corbac l’enfourcha et décolla !!! Quelle sensation sensationnelle de pouvoir enfin buller en volant. Malheureusement, Corbac ne respectait pas la règle fondamentale de la conduite, toujours regarder devant soi !!!

Et le vélo rentra dans une éolienne.

Quelques jours plus tard, le vélo et Corbac étaient remis sur pieds. Il pouvait enfin repartir !! En vol, il sentit la fragrance très forte d’un nuage. Il rentra dedans, curieux. Ce nuage très vaporeux sentait la rose ! Il inspira très fort, par le nez et par la bouche, l’odeur merveilleuse de ce nuage.

C’était vraiment stupide et inutile d’inspirer par la bouche ! Le nuage entier pénétra à l’intérieur de Corbac, et il se noya. Le foehn emporta son corps au loin, par-delà les montagnes et les rivières.

Aujourd’hui encore on raconte l’histoire de Corbac : “ Le corbeau qui s’est noyé dans un nuage ” !